Vincent Scotto : une vie dans l'aviation

Vincent Scotto est un Embrunais qui a su prendre son envol. Il est né à Marseille en 1935. Mais il exécute sa scolarité à Embrun, notamment au lycée mixte jusqu'en 1952. Cette année-là, « en accord avec son voeu le plus cher d'adolescent », il opte pour s'arracher de la petite ville des Hautes-Alpes et passer le concours d'accès à la formation de pilote de l'air. Il l'explique encore aujourd'hui : il ne s'agit pas alors « d'une orientation messianique de sa vie pour l'engagement dans l'armée de l'air, servir la France sur les terrains de guerre dans lesquels elle est engagée ». Non, son choix revient à « accomplir le désir profond qui l'anime de devenir pilote de l'air, d'acquérir les compétences de ce métier ». Comme l'exprime directement le titre de son deuxième ouvrage paru récemment et bientôt en librairie. En 1952, son rêve l'emmène directement en Amérique du Nord, au Canada, où il est intégré à l'instruction militaire de l'armée de l'air de l'Otan, dans le contexte militaire de début de Guerre Froide et de reconstitution des armées alliées de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, il n'est pas entraîné sur les théâtres militaires des guerres du moment, telle la guerre de décolonisation d'Indochine. Il figure uniquement parmi les troupes engagées de la guerre d'Algérie, mais là encore en tant que formateur de pilote de l'armée de l'air française. Lui-même ne prend pas part au combat. Sa vie après l'armée se partage tout d'abord entre un métier de commercial, l'aviation civile, et des fonctions de militaire de réserve. Puis, il en vient à travailler à temps plein en tant que pilote instructeur à l'aéroclub alpin de Tallard. En outre père de trois filles et grand-père de cinq petits-enfants, il se dit « satisfait de son parcours ».
Le Dauphiné libéré, lundi 27 janvier 2014.