Beausoleil : Un livre intitulé "Un siècle et demi de vie derrière les ponts à Nîmes" raconte le passé d'un secteur jadis mal considéré.
Depuis trois ans, Marguerite Borelly, enseignante en retraite, anime un atelier mémoire au sein du Centre d'intérêt et de rencontres de Beausoleil (CIRB). « il s'agit de s'entretenir intellectuellement, rien de plus. Mais c'est dans ce groupe de 20 à 25 personnes que nous avons abordé les souvenirs et l'histoire du quartier », explique Mme Borelly. De la mémoire individuelle, qui parfois enjolive, à la précision des faits historiques, il y a un pas que l'ex-prof d'histoire a franchi pour arriver à la publication d'un livre. Un siècle et demi de vie derrière les ponts à Nîmes paru aux éditions Lacour (1), a été coécrit par Christiane Roux, institutrice en retraite et issue d'une vieille famille du quartier et Pierre Teissier, adhérent du comité de quartier depuis 40 ans, et fondateur, en 1977, du CIRB. « On a fait des recherches dans les archives de l'évêché: l'histoire de l'église Notre-Dame des Enfants est vraiment étonnante et il y a une forte emprise de l'église catholique dans le quartier, avec le séminaire, là présence des Assomptionnistes, etc. Nous avons également consulté les archives municipales et on nous a aussi ouvert des archives familiales », racontent les auteurs. Le passé agricole et maraîcher du quartier est bien sûr abordé. L'eau est présente dans les sous-sols de Beausoleil et le moulin Raspail, rue de Bouillargues, témoigne encore de ce temps, de même que les jardins ouvriers qui demeurent la dernière oasis verte dans un quartier qui fait désormais partie de la ville. L'urbanisation, d'abord liée à la « famille cheminote » qui s'entraide pour construire ses maisons, est plus aujourd'hui le fruit de promoteurs immobiliers. Les auteurs forment le voeu que le sens du "vivre ensemble" perdure dans un quartier en pleine évolution.
ÉDITH LEFRANC
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.