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Midi Libre 21 février 2010

Midi Libre 21 février 2010

Écrit par  dimanche, 21 février 2010

Midi Libre
21 février 2010

Paul Villach, « Béa de Capri à Carnon »

Voyage dans les Béatitudes
« Le roman d'un amour fou sous l'enchantement de la grâce féminine. »


«C'est le roman d'un amour fou sous l'enchantement de la grâce féminine, dont l'érotisme est la liturgie de la célébration.» Cette simple phrase de l'auteur, Paul Villach, suffirait à résumer l'histoire de Béatrice et de son amant, Béa de Capri à Carnon (1), s'il n'y avait autour de ce fil conducteur une trame tissée de brins de mythologie, de délices iliens et italiens, de dissentiments politiques et idéologiques, d'adhérences du quotidien.
 
Rien donc qu'une de ces aventures mille fois contées pour être vouées à la tragédie. Une rencontre de toute éternité sur un thème vieux comme le monde. Paul Villach n'a-t-il pas choisi, pour symboliser cette histoire et illustrer la première de couverture, l'oeuvre exceptionnelle de Gian Lorenzo Bernini (le Bernin) Apollon et Daphné, cette dernière se transformant en laurier pour échapper au "brillant". Ce choix n'est pas innocent, car Béa, elle, n'est pas femme à se refuser. Et le voyage des amants, transportés dans toute l'Italie, devient celui des « béatitudes » : Béa attitudes.
 
Paul Villach narre le désir et l'expérience érotique, l'appétit des corps, « sans euphémisme ni litote, sans tige de jade ni vallée de cinabre », avec des mots d'homme et un réalisme classé X. « Une cristallisation », sourit l'auteur en évoquant le concept inventé par Stendhal, soit l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections. Béa en a des tonnes et sublime son amant.
 
À la question « autobiographique ? », Paul Villach répond par une autre : «Compliment ou reproche ? » Une certitude, cependant : cet auteur, qui a déjà signé une dizaine d'ouvrages dignes du sérieux enseignant et professeur de Lettres à l'université Paul-Valéry qu'il fut (Le code de l'information, Construire la démocratie, Cher collègue, etc.) a pris un plaisir certain à poser mille fois les mots sur le papier, à passer ses phrases « au gueuloir ». À revenir sur ses pas, dans ces lieux enchanteurs qu'il connaît sur le bout des doigts. Pour être le guide d'une visite de musée, de la nature ambiante, d'un corps abandonné, d'une quête culturelle, sexuelle et textuelle. Persuadé que l'amour physique est la seule oasis pour voler et goûter un court moment d'éternité.
Françoise Condotta

Lu 5 fois Dernière modification le vendredi, 21 juin 2019

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