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Danièle Bouville "les hommes préfèrent le thé"

Écrit par  dimanche, 27 novembre 2011

Connaissez-vous Geta ? Non, sans doute. Aussi avons-nous demandé à quelqu'un qui la connaît bien, Danièle BOUVILLE, de nous la présenter. Entretien... 

 


Font Senade : Danièle Bouville, qui est Geta ?  

Danièle Bousille Oh ! Geta, c'est un personnage ! Une femme que je connais bien, en effet, puisqu'elle est le person­nage principal du roman que j'ai écrit et qui est publié chez Lacour.

F.S.: Personnage de roman ?

D.B.: Oui, même si on trouve en elle des traits de caractère et des épisodes de vie d'une personne que j'ai bien connue.

F.S. : Nous y reviendrons. Mais avant cela, autre question : qui est... Danièle Bouville ?

D.B. : Une Fonsoise depuis vingt-cinq ans. professeur de phi­losophie au Lycée Camargue à Nîmes pendant les vingt-cinq der­nières années, à la retraite depuis peu. Mariée à un professeur des écoles.

F.S. : Et avant cela..?

D.B. :   Professeur de psychologie pendant sept ans au Maroc dans un centre de formation d’instituteurs.

F.  S. :   Et avant... ?

D.B. : Une enfant de la Bresse, rêveuse, timide, imaginative, attirée par les lettres grâce à un (e) professeur (e) passionnée et passionnante. Une enfant qui a très tôt écrit des poèmes, des histoires. Mais aussi une enfant un peu ballotée par des parents à la vie trépidante et aventureuse.

F.S. : Aventureuse... Mais encore..?

D.B. : Des artistes, danseurs, trapézistes, acrobates. Donc voyageurs... Une vie qui peut faire rêver, mais qui n'est pas toujours facile. Une mère roumaine, belle et talentueuse...

:     « talent... tueuse..? »

D.B. : Non ! mais compensant son déracinement par une acti­vité débordante et l'affirmation d'un caractère... affirmé ! Et parfois étouffant.

F.S. : Parlez-nous de votre roman, « Les hommes préfèrent le thé ». Pourquoi ce titre ?

D.B.: (rires) Je ne le dis pas. A découvrir à la lecture.

F.S. : Est-ce votre premier roman ?

D.B. : Publié, oui. Mais j'ai écrit des nouvelles, d'autres ébauches de romans, qui sortiront peut-être un jour. Dans celui-ci, on côtoie Geta, une femme vieillissante qui supporte mal le poids des ans et qui le fait payer à son entourage, no­tamment (mais pas seulement !) à ses deux filles, dont l'une est la narratrice. C'est un roman dans lequel il n'y a ni in­trigue ni évènements spectaculaires, et pourtant il s'y passe toujours quelque chose : le récit des petits ou grands conflits qui opposent Geta à ses filles, ou les filles elles-mêmes, est


prétexte à souvenirs, à retours en arrière, qui nourrissent les pages.

F.S. : Un récit autobiographique ?

D.B. : Oui et non. Vous savez, j'ai ce roman sur l'établi de­puis longtemps, j'en ai fait plusieurs versions, je crois, j'es­père, en avoir gommé ce qui est trop intime pour être livré. Mais par ailleurs, comme tout auteur, j'ai nourri mon ouvrage de mes expériences et de mes rencontres...

F.S.: « ...Madame Bovarv, c'est moi » disait déjà Flaubert... D.B. : ...mais cela ne constitue pas l'essentiel du récit.

: Et l'essentiel où est-il ?

D.B. : Il est, comme dans toute fiction, dans les prises de conscience que font les personnages, dans leur évolution. La narratrice change, sa soeur change, celle qui évolue le moins est peut-être Geta, mais c'est normal : c'est le pilier du récit, celle autour de qui les autres se construisent. Et elle est âgée !

F.S : Un autre roman en chan­tier..?

D.B.: Oui, bien sûr !

F.S. : Merci Danièle, et bon vent à votre ouvrage... et à Geta

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